1924-1925 : une folle année

Histoire des étudiants nationalistes à Paris

par Jean Dartois

Bagarre politique dans une rue de Paris, vers 1910. Fréquent, à l’époque.

Nous entreprenons la poursuite de notre chronique des combats nationalistes en milieu estudiantin par le récit d’une année universitaire au Quartier Latin dans les années 20. A l’époque, l’année commençait en novembre, car les vendanges requéraient une main d’œuvre jeune et industrieuse. A la rentrée, l’étudiant retrouvait une faculté sereine, purifiée par l’air vivifiant du patriotisme. Aux dires de la presse marxiste, la « jeunesse dorée » avait fait des universités des citadelles réactionnaires.

Le phénomène n’était d’ailleurs pas le seul fait de la jeunesse française L’idée nationaliste recevait un large écho dans l’ensemble des universités d’Europe. En Italie, à l’instar d’Italo Balbo, nombre d’étudiants avaient rejoint les Faisceaux, ce qui était aussi une façon pour eux de financer leurs études en alliant l’utile à l’agréable, puisque les grands propriétaires de Ferrare payaient les squadristes(1)Membre des « milices » fascistes. Le mot vient de squadre d’azione (littéralement : « escouades d’action ») d’où le nom de squadrismo. Peu soucieux de légalité, les squadristes constituaient les troupes de combat de ce mouvement. disposés à «nettoyer» des latifundia. En Allemagne, les étudiants se passionnaient pour l’aventure des corps francs, défenseurs d’un espace germanique menacé. Le souvenir des héros tombés à Langemark planait dans les Burschenshaften, les corporations étudiantes. La Hongrie mutilée donnait aussi dans la défense d’un certain idéal. « Turul » , du nom de l’oiseau légendaire magyar, rassemblait les étudiants désireux d’en imposer aux apatrides. Les universités de l’Europe entière étaient traversées d’un même souffle. Toutes haïssaient toutes le bolchévisme, « cette maladie qui ne prospère que sur les tissus malades ».

Dans la France victorieuse de 1919, la jeunesse des facultés était réceptive aux thèses de l’Action française.

Venons-en à la situation politique. En 1924, la chambre « bleu horizon » tient du passé. Le Cartel des gauches est aux commandes et s’efforce de tarir le bel élan patriote et spirituel qui avait soulevé la France en 1919. Il n’est plus question de ranimer la foi ancestrale des Français, mais de raviver l’abject matérialisme des Lumières. On vote la suppression de l’ambassade au Vatican et l’on reconnaît l’URSS. Le 23 novembre 1924, le cabinet radical procède au dépôt des cendres de Jaurès au Panthéon. 50 000 communistes défilent silencieusement, des centaines de drapeaux rouges à la main, au cœur du Quartier étudiant, longeant le boulevard Saint-Germain et le boulevard saint-Michel. De leur côté, des étudiants d’AF et des Jeunesses Patriotes organisent une marche vers la tombe de Marius Plateau, responsable de Camelots assassiné l’année précédente par une folle anarchiste, Germaine Berton(2) Bien qu’ayant avoué son crime, elle fut acquittée lors de son procès !. Le défilé nationaliste est assez peu suivi.

Bagarres au Quartier Latin

Les événements étudiants éclateront en mars 1925.
Le « vomissement politique », pour employer l’expression gauloise et quelque peu ordurière de Léon Daudet est la marque de cette année. Pour empêcher un professeur – Georges Scelle, ennemi farouche de la cause nationale – d’enseigner, les étudiants créent un climat d’agitation dans les locaux de la faculté de Droit, place du Panthéon. La police intervient une première fois le 9 mars, elle reviendra le 28 mars 1925, où la violence atteindra son paroxysme, avec une centaine de blessés dans le camp des étudiants, et 11 chez les forces de l’ordre.
L’association générale des Étudiants de Paris déclenche une grève qui gagnera les universités de province.
Il faut se représenter le climat de cette occupation de locaux. Il est amusant et cocasse. C’est en relisant le récit alerte de cet épisode dans les livraisons de l’AF que l’on en saisit la couleur. Maurice Pujo, compagnon des étudiants se fait le rapporteur frémissant de ce joyeux tumulte. Les étudiants chantent une composition destinée à décrier le petit ministre François-Albert, le « ministricule » : « t’es bien trop petit, mon ami… ».  Les slogans ont le cachet des années 20 : « Conspuez Scelle, conspuez ! »
Une chose cependant n’a pas changé : la disposition innée des « fafs » à la bagarre. Lorsque, place du Panthéon, les communistes, protégés par un cordon de police, hurlent l’Internationale, les étudiants fondent sur eux.

 LIRE LA SUITE DANS L’Héritage n°9 :


Notes   [ + ]

1. Membre des « milices » fascistes. Le mot vient de squadre d’azione (littéralement : « escouades d’action ») d’où le nom de squadrismo. Peu soucieux de légalité, les squadristes constituaient les troupes de combat de ce mouvement.
2. Bien qu’ayant avoué son crime, elle fut acquittée lors de son procès !

Saint Michel

La connaissance de Saint Michel et a fortiori la dévotion envers lui se tarissent toujours davantage au royaume des lys.
C’est une chose grave : d’abord parce qu’il occupe une place éminente dans le plan divin, et ensuite parce qu’il a une relation privilégiée avec notre nation.

Saint Michel, prince des armées de Dieu

Puisque leur confrontation est le premier fait qui nous est connu de l’archange, il est impossible de parler de Saint Michel sans évoquer Lucifer.
Ce dernier était la plus belle, la plus grande de toutes ces créatures purement spirituelles que sont les anges.

Les Docteurs lui appliquent le passage suivant d’Ezéchiel :
« Tu étais l’empreinte de la ressemblance de ton Créateur, tu étais plein de sagesse et parfait en beauté. Tu étais dans les délices du paradis de Dieu.
Toutes les pierreries ornaient ton vêtement : la sardoine, la topaze, le jaspe, la chrysolithe, l’onyx, le béryl, le saphir, l’escarboucle et l’émeraude.(1)Ces neuf pierres représentent les dons distribués entre les neuf chœurs des anges, et que Lucifer comme leur chef possédait à lui seul.
L’or brillait sur tes vêtements et toutes sortes d’instruments de musique ont été préparés pour célébrer ta naissance.
Tu étais comme les chérubins à l’aile puissante et protectrice.
Et je t’ai placé sur la montagne sainte de Dieu, tu as marché parmi les pierres de feu.(2)C’est-à-dire qu’il occupait parmi les êtres créés jusque-là la première place.
En un mot, tu étais parfait dans tes voies dès le jour de la création, jusqu’au moment où l’iniquité s’est trouvée en toi. » (Ezéchiel XXVIII, 12-15).

Ebloui par son immense puissance, il se rebella contre Dieu et prononça son fameux “non serviam” (“je ne servirai pas”), probablement en prenant connaissance du projet de l’Incarnation, et refusant par orgueil d’adorer un Dieu-Homme.
Il entraîna dans sa chute une grande quantité d’anges, un tiers, d’après la tradition.(3)En se basant sur ce passage de l’Apocalypse (XII, 3-4) : « un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. » Les anges sont souvent comparés aux étoiles dans la Bible, puisqu’ils appartiennent tous à un « monde céleste ».

S’en suivit un grand combat entre les créatures spirituelles, pour lequel Michel prit la tête des anges fidèles. Dieu jugea indigne de lui d’employer Sa main toute-puissante pour frapper des ennemis qui, en Sa présence, n’étaient que néant ; Il voulut leur infliger l’humiliation d’être vaincus par leurs égaux ; Il voulut laisser à Ses amis le mérite et la gloire de Le venger et de Lui montrer leur fidélité.
Michel répondit à Lucifer en s’écriant “Quis ut Deus ?” (“Qui est semblable à Dieu?”), rappelant la vanité absolue de l’orgueil et de toute rébellion contre Dieu. Ce cri lui donna son nom et sa devise.

Humilité et fidélité caractérisent Saint Michel.

Saint Michel et son armée triomphèrent des révoltés, qu’on appellera désormais les démons :
« Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. » (Apocalypse XII, 7-9)

Michel prit dès lors le titre de prince de la milice céleste, et devint le champion des gens de Dieu contre les forces des Ténèbres (il est d’ailleurs particulièrement invoqué lors des exorcismes). Il est naturellement le saint patron des guerriers, comme de nombreux corps de métiers.

Saint Michel, protecteur du peuple de Dieu

Il est chargé de la défense des droits de Dieu, de son peuple, et de son épouse, la sainte Eglise.(4)L’archange Gabriel dit au prophète Daniel : « Michel se tient constamment debout pour la défense du peuple de Dieu ».

Quand le féroce Attila, après avoir semé la terreur parmi les peuples, arriva devant un faible vieillard, le pape saint Léon, aux portes de Rome, il eut une apparition qu’il décrivit à ses hordes barbares : « J’ai vu, à côté du vieillard, un personnage revêtu d’habits sacerdotaux, avec une épée nue et un air si terrible que j’en ai été effrayé ». C’était saint Michel, protecteur du souverain Pontife et de l’Eglise.

Saint Michel, « psychopompe »

Cet adjectif signifie qu’il est chargé de mener les âmes des morts à leur dernière demeure après le Jugement. C’est d’ailleurs à ce titre qu’il est cité dans l’offertoire de la messe des défunts.

Devant peser les âmes des trépassés, il est souvent représenté tenant une balance à la main. Après le Christ, bien sûr, il tient la seconde place lors du Jugement dernier.
S’appuyant sur saint Thomas, Bellarmin et Suarez déclarent que saint Michel est l’Ange patron de la bonne mort. Ce rôle supérieur justifie donc une fervente dévotion à Saint Michel, réputé pour être très soucieux du salut de ceux qui lui rendent un culte. On lui impute ainsi plusieurs miracles permettant à certains de ses serviteurs de voir leur mort reculée de quelques jours, leur laissant le temps de s’y préparer.

Cette bienveillance active explique l’étonnante parole de Saint Alphonse de Liguori : « la dévotion à saint Michel est un signe de prédestination ».


Saint Michel pesant les âmes.
A gauche, le Diable, aidé d’un démon, tente de perturber l’archange et de faire pencher la balance de son côté, en vain.

Saint Michel et la France

Les véritables nations ont, comme les individus, chacune un ange tutélaire(5)Le prophète Daniel parle de l’opposition entre Saint Michel, protecteur de l’ancien Israël, et l’ange gardien de la Perse. qui a pour charge de les éclairer, de les guider et de les protéger tant qu’elles sont fidèles à la mission que le Créateur leur confie.

Or l’ange gardien de la France n’est autre que saint Michel lui-même !
Quel motif d’espérance pour tous les patriotes effrayés par l’état de putréfaction de la France ! Quel sujet de honte pour tous les traîtres catholiques qui renient notre nation, notamment au profit de chimères européistes ou séparatistes…

Quand jadis les Hébreux maintenaient tant bien que mal le vrai culte au milieu des peuples païens, Michel protégeait cette nation élue.
Puis, une fois le judaïsme ancien rendu caduc par l’avènement du Christ, il semble que ce soit à l’Empire romain, devenu chrétien, qu’échut ce rôle de « champion de Dieu » parmi les peuples. Mais les successeurs de Constantin failliront et l’Empire disparaîtra sous les invasions…
C’est ensuite le peuple franc qui va endosser le rôle glorieux « d’épée et de bouclier de l’Église ».

Le pacte est scellé près de Tolbiac, lors d’une bataille contre les Alamans, où Clovis et ses hommes sont dans une posture désespérée. Suite aux efforts, à la patience et aux prières de son épouse sainte Clotilde, le roi des Francs promet au Dieu des Chrétiens de se convertir s’il lui accorde la victoire.
Le miracle se produit(6)D’après certains auteurs, Michel apparut, combattit et terrifia les Alamans, nous donnant ainsi miraculeusement la victoire. et Clovis se fait baptiser avec ses guerriers, entraînant la conversion de tout le royaume.
La France, première nation chrétienne, prend la tête de toutes les autres.

Le pape Anastase écrit à Clovis : “Daigne le Seigneur accorder à vous et à votre royaume sa divine protection ; qu’il ordonne à saint Michel, qui est votre prince et est établi pour les enfants de votre peuple, de vous garder dans toutes vos voies, et de vous donner la victoire sur tous vos ennemis”.

Depuis, l’archange a accompagné attentivement la marche du peuple franc à travers les siècles, multipliant les interventions.

Ainsi Charles Martel enverra son épée au Mont Saint Michel, estimant avoir été assisté surnaturellement par l’ange. Pour les mêmes raisons, Charlemagne, après son expédition contre les Saxons, fera peindre l’image de St Michel sur ses drapeaux avec la devise « Voici Michel qui m’a secouru ».
De nombreux monarques français feront œuvre de piété publique envers Saint Michel, notamment en marchant vers le Mont.

Alors que tout semblait perdu pour notre nation, Saint Michel va exhorter Jeanne d’Arc(7)A cette occasion, Saint Michel se présente à la jeune bergère comme “l’ange de la France”., la guider et l’assister afin qu’elle rende à notre patrie son honneur, sa liberté et sa nationalité. D’ailleurs, d’après les chroniqueurs de l’époque, lorsque l’armée de Jeanne délivra Orléans un 8 mai (une des fêtes de Saint Michel), on vit apparaître l’ange sur le pont, au moment de l’assaut, repoussant les Anglais.

La haute qualité de « l’ange de la France » et son action passée pour elle nous rappellent la mission exceptionnelle qui est celle de notre peuple, et la place particulière que la France occupe au rang des nations.

La dévotion à Saint Michel est un devoir incontournable qui permet :
– d’honorer un être particulièrement proche de Dieu, et qui joue un rôle éminent dans la Création.
– de remercier l’ange gardien de la France et d’implorer son secours pour que notre pays soit délivré de maux difficilement guérissables.
– de s’assurer une puissante assistance dans la lutte contre les Ténèbres, et une protection précieuse, spécialement quand vient l’heure de quitter ce monde. »

Thibaut de Chassey

[tiré de L’Héritage n°3]

Notes   [ + ]

1. Ces neuf pierres représentent les dons distribués entre les neuf chœurs des anges, et que Lucifer comme leur chef possédait à lui seul.
2. C’est-à-dire qu’il occupait parmi les êtres créés jusque-là la première place.
3. En se basant sur ce passage de l’Apocalypse (XII, 3-4) : « un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. » Les anges sont souvent comparés aux étoiles dans la Bible, puisqu’ils appartiennent tous à un « monde céleste ».
4. L’archange Gabriel dit au prophète Daniel : « Michel se tient constamment debout pour la défense du peuple de Dieu ».
5. Le prophète Daniel parle de l’opposition entre Saint Michel, protecteur de l’ancien Israël, et l’ange gardien de la Perse.
6. D’après certains auteurs, Michel apparut, combattit et terrifia les Alamans, nous donnant ainsi miraculeusement la victoire.
7. A cette occasion, Saint Michel se présente à la jeune bergère comme “l’ange de la France”.

Le soleil de Bouvines

La survie de la France tient à peu de choses.
Qu’on se rappelle qu’à la suite du partage de Verdun (843) , elle n’était qu’un royaume à la périphérie du Saint Empire. Menacée à l’Ouest par l’Angleterre, à l’Est par l’Empire, la France n’a dû sa survie qu’à la volonté tenace d’une famille, les Capétiens.
Ces efforts conduiront enfin sous le règne de Saint Louis à l’officialisation par la papauté de l’indépendance effective du royaume face à l’Empire.

La bataille décisive de Bouvines est là pour nous rappeler que l’indépendance de notre nation fut toujours fragile et mérita tous les efforts de nos chefs.

Cette victoire éclatante, de par son retentissement formidable, doit être classée parmi les « mythes fondateurs » de la nation française. C’est sur un plateau qui domine d’une dizaine de mètres les marécages de Flandres, près de Lille, que s ‘est joué le destin de notre peuple. Pour la première fois depuis l’époque gauloise, une véritable armée populaire, levée par les communes, a réveillé le sentiment national.

1214 : la situation est grave, dramatique même. Lisons ce qu’en dit Jacques Bainville dans son Histoire de France : « Philippe Auguste s’occupait d’en finir avec les alliés que Jean Sans Terre avait trouvé en Flandre, lorsque l’Empereur Othon s’avisa que la France grandissait beaucoup. Une coalition des rancunes et des avidités se forma: le Plantagenêt, l’empereur allemand, les féodaux jaloux de la puissance capétienne, c’était un terrible danger national. »

Les coalisés espéraient broyer la puissance franque. Jean Sans Terre devait débarquer en Poitou et marcher sur Paris par le Sud. Au Nord s’avanceraient Flamands, Allemands et Hollandais. A l’issue des hostilités, le royaume devait être partagé entre les vainqueurs. Paris devait revenir au comte de Flandre.
Averti de ces menaces, Philippe Auguste lève deux armées.

Dès le 2 juillet, Jean sans Terre, dont l’armée constitue la pointe sud de la tenaille est terrassé par le prince Louis à la Roche- au- Moine, en Anjou. Au nord, Philippe Auguste guette les coalisés massés à la frontière du Hainaut. C’est à Bouvines qu’aura lieu le choc décisif .

En face de l’armée franque, les Impériaux, animés par la volonté d’anéantir le royaume.
Un soleil de plomb écrase la plaine et aveugle les Impériaux.
L’Empereur Otton se tient là, dans son armure : un dragon surmonté d’un aigle d’or. Il a juré d’en finir avec la France. Soudain, un silence impressionnant traverse les lignes françaises. Philippe Auguste, au centre de nos troupes, s’adresse aux combattants: « En Dieu est notre espoir, notre confiance. Le roi Otton et son armée ont été excommuniés… Ils sont les ennemis de la religion. »

Notre général en chef est un Frère Hospitalier, vêtu de la tunique rouge croisée de noir. Puis, les trompettes crachent leur musique de mort.

Enfin les deux masses d’hommes se heurtent.
La bataille est longtemps indécise.
Les contingents des communes lâchent pied devant l’infanterie teutonique, Philippe Auguste est même jeté à bas de son cheval avant d’être délivré par des chevaliers francs.

Le sort de la bataille sera finalement dû à la fougue et au courage de la chevalerie franque, qui trace des sillons de sang dans les rangs impériaux.
« On les vit à plusieurs reprises, par escadrons massifs, comme un énorme projectile, traverser de part en part les rangs ennemis. » (Funck-Brentano, le Moyen-Age).

Enfin, la victoire tant espérée se profile.
Otton s’est enfui, les Impériaux sont défaits.
Le nombre de prisonniers est considérable.
L’enthousiasme dans le royaume est énorme. Jamais on n’oubliera le soleil de Bouvines.

Jean Dartois

[tiré de L’Héritage n°1]