Cet écrivain médiocre – qui s’est comporté ignoblement en 1945, cherchant à éliminer du monde des Lettres ses confrères de droite par tous les moyens – est mort le 24 décembre 1982, à 85 ans.
Il fut un vrai rouge, laudateur de Staline jusqu’à très tard.
Il a même écrit un poème au Guépéou (GPU, la police politique de l’URSS, qui deviendra le NKVD puis le KGB) !
Rappelons que de 1929 à 1934 cette aimable organisation va s’occuper des paysans, ces koulaks inutiles dans le monde nouveau du socialisme réalisé : 10 000 000 de morts.
C’était le prix à payer pour la destruction d’une classe sociale devenue embarrassante. De 1934 à 1939, ce sera la grande terreur avec près d’un million de personnes tuées dans les seuls centres du Guépéou. Puis la mise au pas des nations, avec des millions de déportations au Goulag dans des conditions abjectes.
Aragon écrivait de son côté (1931) :
« […] Constituez le tribunal révolutionnaire
J’appelle la Terreur du fond de mes poumons
Je chante le Guépéou qui se forme
en France à l’heure qu’il est
Je chante le Guépéou nécessaire de France
Je chante les Guépéous de nulle part et de partout
Je demande un Guépéou pour préparer la fin d’un monde […] »
Nous avons trouvé dans un vieux livre une notice qui résume assez bien cet auteur très choyé par la gauche et la République :
« Un écrivain très surfait ; ses romans sont pour la plupart mortellement ennuyeux (nous préférons encore ceux de sa femme Elsa Triolet, pourtant assez superficiels).
« La Semaine sainte », son chef-d’œuvre paraît-il, nous est tombé des mains au bout d’une centaine de pages.
Dans la plupart de ses poèmes, il n’y a que des vers de mirliton ; une dizaine d’entre eux ont une chance d’échapper au naufrage.
Quant à l’homme, le moins qu’on puisse dire est qu’il manquait de caractère.
Il a sans doute adhéré au Parti communiste parce qu’il lui donnait des certitudes qui manquaient à sa faiblesse, mais il n’a pas eu le courage de le quitter publiquement quand l’escroquerie est devenue patente aux plus aveugles.
Grand épurateur des lettres en 1945, après avoir très bien vécu sous l’Occupation sans être sérieusement inquiété, il s’est servi de la puissance de l’Armée rouge pour essayer de déshonorer des écrivains dont la plupart ne méritaient pas le blâme.
Il aura beaucoup fait parler de lui, ce qu’il voulait avant tout, mais nous ne croyons pas qu’il restera grand’chose de son œuvre. »
tiré du
Petit dictionnaire des farceurs
et gens sérieux de ce siècle, Ed. Albatros.